Malgré les coûts élevés d'intégration des activités de gestion de fortune de Merrill Lynch, Julius Baer affiche une solide performance au premier semestre 2013. La banque zurichoise n'en a pas moins vu son bénéfice net chuter de 30% en l'espace d'un an à 114 millions de francs.
Dans un environnement marqué par une reprise de l'activité des clients, Julius Baer a nettement amélioré sa performance opérationnelle, a relevé lundi à Zurich Boris Collardi, patron de l'établissement zurichois. Le Vaudois a également salué les progrès intervenus dans l'intégration des activités de gestion de fortune hors Etats-Unis et Japon de Merrill Lynch (IWM), acquisition annoncée en août 2012.
Charges d'intégration
Des progrès qui ont toutefois leur prix, soit des charges d'intégration et de restructuration de 99 millions de francs qui sont venues peser sur le bénéfice net. D'ailleurs, la facture finale devrait quelque peu gonfler, M. Collardi estimant désormais ces coûts à un total de 455 millions, contre 400 millions jusqu'alors.
Aux charges d'intégration d'IWM se sont ajoutés 28 millions de francs en lien avec l'entrée en vigueur de l'accord sur l'imposition à la source entre la Suisse et la Grande-Bretagne. Comme les clients des banques helvétiques ont annoncé au fisc britannique moins de fonds cachés qu'attendu, les instituts suisses ne peuvent dès lors plus compter sur un remboursement des 500 millions payés initialement dans le cadre de l'accord entre Berne et Londres.
Sans tenir compte de ces éléments, le résultat net ajusté s'est envolé de 26% à 261 millions de francs. Du côté des revenus, le produit d'exploitation a bondi de 25% à 1,07 milliard.
Mieux qu'attendu
Quant aux actifs sous gestion, ils se sont étoffés de 15% depuis la fin 2012, pour atteindre 218 milliards de francs. Ce montant comprend quelque 24 milliards en provenance de IWM. Et ces derniers jours, 22 milliards s'y sont encore ajoutés, a dit M. Collardi.
L'institut a engrangé un afflux net d'argent frais de 3,4 milliards de francs, soit une croissance annualisée de 3,6%, dans le bas de la fourchette de 4 à 6% prévue par Julius Baer.
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