Le groupe thurgovien Arbonia-Forster (AFG), actif dans les technologies du bâtiment, doit procéder au titre de 2013 à des correctifs de valeur à hauteur de 73 millions de francs. Il prévoit désormais pour l'exercice écoulé une perte consolidée d'environ 42 millions de francs.
L'essentiel des correctifs de valeur - soit 64 millions de francs - est lié à la décision de vendre la société STI, sise à Steinach (TG) et active dans la technologie de surface, à un repreneur non encore défini. Ces correctifs de valeur concernent les biens immobiliers et installations de cette entité.
"Cette décision met fin à l'apurement du portefeuille entrepris au cours des dernières années", explique AFG dans un communiqué diffusé jeudi. Pour mémoire, le groupe avait annoncé en janvier qu'il allait finaliser son recentrage sur trois divisions réorganisées et rebaptisées Enveloppe du bâtiment, Technique du bâtiment et Sécurité du bâtiment.
La vente des activités de cuisines du groupe à l'allemand Alno, annoncé en janvier, a pour sa part exigé des corrections de valeur de 9 millions de francs. Au final, AFG prévoit ainsi une perte consolidée de l'ordre de 42 millions de francs pour l'exercice 2013, après des pertes de respectivement 74,5 millions et 70,2 millions pour 3012 et 2011.
Pour 2013, AFG avait publié à la fin janvier un chiffre d'affaires de 1,29 milliard de francs, en léger repli de 0,2% sur celui de l'exercice précédent. Selon son site Internet, AFG employait fin 2013 près de 7000 personnes dans le monde. La publication de ses résultats détaillés est agendée au 4 mars prochain.
AFG a par ailleurs annoncé jeudi que l'actuel directeur général (CEO) du groupe Daniel Frutig quittait l'entreprise avec effet immédiat et que la recherche d'un successeur avait été lancée. Il sera remplacé à titre intérimaire par l'actuel président du conseil d'administration Rudolf Graf.
Ancien patron du groupe bernois Ammann, M. Graf avait été élu l'année dernière pour succéder à Paul Witschi, président d'AFG depuis 2011.
"Le départ de M. Frutig s'avère tout à fait inattendu et facteur d'incertitude", déclare l'analyste de Vontobel Patrick Rafaisz, cité par l'agence AWP. La direction stratégique du groupe après les ventes annoncées soulève des questions, ajoute-t-il.
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