EFG International a dégagé l'an passé un bénéfice net attribuable aux actionnaires en hausse de 8% à 110,9 millions de francs. Mais la banque zurichoise, spécialisée dans la gestion de fortune, a déçu les marchés en réalisant une performance inférieure aux attentes.
L'établissement présente un afflux net d'argent frais des activités poursuivies de 3,2 milliards de francs, un montant en progression de 4,3% par rapport à 2012. La masse sous gestion, arrêtée à la fin de l'exercice écoulé, s'est en revanche contractée de 4% à 75,9 milliards, a indiqué EFG International mercredi.
Au niveau opérationnel, le groupe a généré un revenu brut de 666 millions de francs, en diminution de 5%. Ce recul reflète notamment la baisse des revenus provenant de la gestion des actifs et passifs. Le ratio de fonds propres BRI Bâle III s'est amélioré à 18%, contre 15,9% fin 2012.
Le bénéfice net donné selon la norme IFRS apparaît pour sa part en hausse limitée à 1%, à 111,8 millions de francs. Il a pu être maintenu à ce niveau notamment à la faveur de la séparation puis la cession de EFG Financial Products à Leonteq, opération qui est venue doper le bénéfice de 36,4 millions.
Mais l'établissement a subi plusieurs revers d'ordre juridique, lesquels ont pesé sur la performance. Les charges liées au conflit fiscal avec les Etats-Unis se sont chiffrées à 2,8 millions de francs et 6,5 millions ont été provisionnés pour les dépenses futures attendues.
Et ce montant ne comprend pas l'amende qui pourrait venir sanctionner EFG International, l'institut ayant choisi de se placer dans la 2e catégorie du programme américain destiné à régler l'affaire. Devant la presse à Zurich, John Williamson, son patron, s'est dit dans l'impossibilité d'articuler un quelconque montant à ce titre.
De plus, la banque, accusée d'avoir mal conseillé des clients, a perdu un procès en Grande-Bretagne, avec à la clef un montant de 15,4 millions de francs à payer. S'y sont ajoutés 8 millions versés dans le cadre de l'accord fiscal avec ce même pays.
La performance d'ensemble pour 2013 ressort inférieure aux attentes des analystes interrogés par l'agence awp. Ceux-ci tablaient notamment sur un bénéfice net de 125 millions de francs ainsi que sur une masse sous gestion proche de 78 milliards.
