A l'instar de ses consoeurs européennes, la Bourse suisse a dévissé lundi sur fond de crise en Ukraine, et plus précisément autour de la Crimée. L'indice Swiss Market Index (SMI) de ses 20 valeurs vedettes a chuté de 2,29% ou 194,32 points, à 8281,01 points.
Le Swiss Leader Index (SLI/30 titres dont ceux du SMI) a perdu 2,19% à 1271,68 points, et l'indice élargi Swiss Performance Index (SPI) 2,25% à 7976,79 points. A titre de comparaison, l'indice vedette allemand DAX a plongé de 3,44%, le CAC 40 français de 2,66%., alors qu'à Londres le FTSE 100 résistait mieux, cédant 1,49%.
Lundi vers 17h30, Wall Street souffrait aussi des tensions internationales, le Dow Jones perdant 1,12% et le Nasdaq 1,05%. La bourse de Moscou s'est pour sa part effondrée. Ses deux indices, le Micex et le RTS, ont clôturé respectivement en baisse de 10,79% et de 12,01%.
Dans l'environnement de crise qui s'est encore tendu depuis le week-end, les investisseurs tentaient de se séparer d'investissements risqués pour investir dans des secteurs réputés sûrs. Le prix de l'or a ainsi atteint un plus haut de quatre mois lundi après-midi. Les données conjoncturelles américaines du jour sont passées de leur côté un peu inaperçues.
Lanterne rouge, Actelion a abandonné 4,8%. Les investisseurs ont pris leurs bénéfices. Depuis le début de l'année, l'action Actelion a gagné près de 24%, de loin meilleure performance des blue chips du SMI/SLI.
Parmi les gros perdants figurent aussi les financières: Julius Bär a reculé de 2,7% et UBS de 3,9%. Credit Suisse a abandonné 1,8%. Si une guerre éclate en Ukraine, les banques vont subir des défauts massifs de crédits, selon des experts. Sonova (-4,0%) et Adecco (-3,1%), ont également été chahutés.
Roche a perdu 4,6%. En plus de l'effet crise ukrainienne, le bon de jouissance a souffert de l'annonce par le groupe bâlois de l'abandon de l'étude avec Onartuzumab pour le traitement de cancers du poumon. Les deux autres poids lourds défensifs Novartis (-2,0%) et Nestlé (-1,2%) ont mieux résisté.
Clik here to view.
