Le groupe énergétique soleurois Alpiq a retrouvé les chiffres noirs en 2013 en dépit des difficultés persistantes sur les marchés européens. Le numéro un suisse de l'électricité, en pleine transformation, affiche un bénéfice net de 18 millions de francs en 2013, après une perte de 1,1 milliard voici un an.
A l'instar de l'ensemble du secteur, Alpiq est confronté à la chute des prix de l'électricité et à une distorsion du marché liée aux subventions massives de l'éolien et du photovoltaïque, souligne le groupe mercredi dans son bilan annuel. La morosité conjoncturelle en Europe a en outre freiné la demande dans l'industrie.
Les prix de gros en Suisse ont ainsi dégringolé de 25% durant l'année sous revue. Le chiffre d'affaires d'Alpiq a reflué pour sa part de 26,4% sur un an, à 9,3 milliards de francs. Les prix historiquement bas de l'électricité mettent particulièrement sous pression la rentabilité des centrales hydrauliques en Suisse.
"En 2013, Alpiq a pu s'affirmer au niveau opérationnel malgré un contexte difficile", relève dans le rapport de gestion Jasmin Staiblin, au terme de sa première année à la direction du groupe. Avec l'abandon d'activités non rentables, le bénéfice d'exploitation brut (EBITDA) a reculé de 20,2% à 789 millions, tandis que l'EBIT s'est amélioré à 279 millions, après -924 millions en 2012.
L'endettement net a par ailleurs été réduit de 4 à 2 milliards de francs, grâce au placement réussi d'un emprunt hybride de 1 milliard de francs et aux désinvestissements d'environ 690 millions sur l'année. Depuis 2012, ces derniers se chiffrent à environ 1,6 milliard, précise Alpiq.
L'an passé, Alpiq a généré quelque 17,2 térawattheures (TWh) d'électricité, contre 20 TWh pour l'exercice précédent. Ce tassement de la production est dû notamment à la baisse du nombre d'heures d'exploitation des centrales à gaz à cycle combiné ainsi qu'à la révision, plus longue que prévu, de la centrale nucléaire de Gösgen (SO).
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