Le président de l'Association faîtière de l'industrie des machines (Swissmem), Hans Hess, déplore que la branche ait de la peine à trouver les compétences techniques en Suisse. "Nous avons besoin de 25 à 30% d'ouvriers internationaux".
"Nous peinons aussi à trouver des apprentis. (...) Nous devons être davantage convaincants auprès des jeunes qui préfèrent l'université à la formation duale", a ajouté Hans Hess dans un entretien publié par l'hebdomadaire "Le Matin Dimanche".
Pour le président de Swissmem, c'était une erreur de raccourcir la durée de l'apprentissage pour les jeunes moins doués. "Nous devons réfléchir à comment leur permettre d'acquérir ces connaissances différemment, sur une période plus longue, par exemple", peut-on lire dans l'interview.
Hans Hess note que l'industrie des machines a enregistré une belle croissance tant dans les chiffres d'affaires que dans les entrées de commandes au dernier trimestre 2013. "La tendance s'est poursuivie en début d'année. 2014 s'annonce plutôt bien", a-t-il ajouté.
Mais de grandes incertitudes planent "que ce soit sur le plan de la conjoncture mondiale ou sur l'après 9 février". Selon Hans Hess, la suspension de l'accord sur la recherche "Horizon 2020" diminue directement l'attrait de la place industrielle suisse.
Par ailleurs, l'entrepreneur craint la votation du 18 mai sur le salaire minimum. Hans Hess n'y est pas défavorable en tant que tel, mais il s'oppose à son application uniforme à toutes les branches et à toutes les régions. Il préfère défendre le système des conventions collectives et les négociations paritaires à l'intérieur des entreprises.
Avec 120 membres sur plus de 1000, le président reconnaît que la Suisse romande est clairement sous-représentée chez Swissmem. Pour mieux comprendre les besoins des entreprises de la région, l'organisation y a créé un bureau et nommé un interlocuteur, Philippe Cordonier, qui est aussi membre de la direction. Un comité de membres romands a également été constitué.
