Malgré la crise en Ukraine, le fabricant de bouteilles et emballages en verre Vetropack n'envisage pas de se retirer du pays. "Nous voulons y rester", a déclaré mardi son directeur général Claude Cornaz lors de la conférence de presse de bilan à Bülach (ZH).
"Nous avons une position locale forte et nous comptons l'utiliser à long terme et profiter du potentiel du pays", a dit M. Cornaz. L'usine de Gostomel, près de Kiev, qui emploie quelque 650 personnes, est la plus grande des entreprises du groupe basé à Bülach, mais dont le siège principal est à St-Prex (VD).
Le site produit quelque 250'000 tonnes d'emballages en verre, notamment des bouteilles de vodka. L'année dernière, il a produit 642 millions d'unités d'emballage en verre.
Pour l'heure, selon M. Cornaz, il n'y a à première vue pratiquement pas de répercussions de la situation tendue en Ukraine sur les activités du site, "si ce ne sont les contrôles routiers qui entraînent des durées de transport plus longues". Quelques clients ont aussi reporté des commandes.
Mais "nous avons la matière première, l'approvisionnement en énergie et le personnel et la production se déroule normalement", relève le patron de Vetropack. Un petit nombre de personnes ont été touchées par la mobilisation militaire, sans effet pour la bonne marche de l'entreprise, "mais nous pouvons sentir ce qui se passe dans les têtes et les coeurs de nos employés", a-t-il ajouté.
"Les effets de la crise sur l'exercice 2014 sont difficiles à prévoir", selon M. Cornaz, mais les bons résultats de Gostomel de l'année dernière ne devraient pas se répéter. Dans l'immédiat, Vetropack limite ses investissements au seul nécessaire et garnit ses stocks de matières premières pour pallier d'éventuels goulets d'étranglement dans les livraisons, a encore expliqué le patron.
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