UBS a réalisé un solide 1er trimestre 2014 en dépit d’un environnement de marché toujours volatil, avec un bénéfice net attribuable aux actionnaires de 1,05 milliard de francs, en progrès de 7% au regard de la même période un an plus tôt. La banque a en outre dépassé son objectif de ratio de fonds propres de base.
Le bénéfice avant impôts s'est lui contracté de 4% sur un an à 1,4 milliard de francs, a annoncé UBS. Corrigé des éléments uniques, notamment 204 millions de frais de restructuration pour la période sous revue, il ressort à 1,5 milliard.
Les produits d’exploitation se sont tassés de 7% à 7,26 milliards de francs, ou 7,1 milliards ajustés. En revanche, dans les activités de gestion de fortune, la grande banque a engrangé 12,8 milliards d’argent frais.
Le bénéfice net s'est inscrit dans le haut de la fourchette des estimations des analystes. A la Bourse suisse, le titre ouvrait en hausse après la publication des résultats, pour retomber quelque peu en fin de matinée.
"Le plus important est d’avoir atteint notre objectif de 13% de ratio de capital de première catégorie (CET1) selon la réglementation Bâle III», s’est félicité le patron du groupe Sergio Ermotti. En progrès de 40 points de base à 13,2%, cette valeur a d’ores et déjà dépassé la cible pour 2014, a souligné le Tessinois.
La banque, qui s’est engagée à reverser au moins 50% de ses bénéfices une fois atteint ces 13%, annonce un important pas dans ce sens. Pour renforcer sa capacité d'assainissement et de liquidation, le groupe va modifier comme envisagé sa structure en créant une holding par le biais d'une offre d'échange d’actions.
L’opération, prévue au cours d'exercice sous réserve du feu vert des régulateurs, permettra à UBS de se qualifier pour un rabais sur les fonds propres exigés, en vertu de la législation "too big to fail" (trop grand pour faire faillite). Une fois la transaction achevée, un dividende spécial d’au moins 0,25 franc par titre sera versé aux actionnaires de la nouvelle holding, promet le directeur général.
Par ailleurs, toutes les divisions et toutes les régions ont été rentables, a encore relevé Sergio Ermotti. Wealth Management a dégagé un bénéfice corrigé avant impôts de 659 millions de francs, avec un afflux net de nouveaux capitaux de 10,9 milliards portés par l’Asie et les marchés émergents.
Au chapitre des perspectives, les défis demeurent nombreux, estime la direction d’UBS. Les problèmes non résolus en Europe et de politique fiscale aux Etats-Unis ainsi que les perspectives mitigées de croissance n’augurent pas de meilleures conditions de marché.
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