Quantcast
Channel: L'Hebdo - Economie & Finance
Viewing all articles
Browse latest Browse all 8681

L'ASB veut que Paris prolonge le programme de régularisation

$
0
0

Le président de l'Association suisse des Banquiers (ASB) Patrick Odier a demandé que la France prolonge le programme de régularisation fiscale, qui s'achève en principe fin mai, dans une interview au quotidien "L'Agefi". Et ce, même si ce programme "manque d'attractivité".

A la question "Qu'attendez-vous au juste de la France ?", M. Odier a répondu: "Qu'elle poursuive le programme actuel au-delà du mois de mai, en le faisant évoluer de manière plus pragmatique et efficace".

"La France et la Suisse ont un même intérêt dans cette affaire: qu'un maximum de clients se régularise", ajoute-t-il dans cet entretien à paraître mercredi dans le quotidien et déjà publié sur le site internet du journal.

Avec ces régularisations, la France et la Suisse atteindraient ainsi "la meilleure solution possible pour les deux Etats, car elle permettrait d'éviter que des avoirs partent vers des juridictions moins régulées".

Le Genevois considère qu'il faut agir rapidement, car d'ici deux à trois ans, la Suisse va appliquer le système d'échanges automatiques d'informations, qui signifie la fin du secret bancaire Les clients français non-déclarés devront se décider d'ici là.

"Nous cherchons des solutions concrètes, et sommes à la disposition des autorités françaises pour trouver des réponses techniques performantes", a encore indiqué M. Odier, qui se déclare convaincu que les banques suisses pourraient "proposer des moyens de faire probablement augmenter le degré de rapatriement fiscal".

Le président de l'ASB considère que le programme français de régularisation "manque d'attractivité aux yeux de beaucoup de clients", qui le trouvent "trop coûteux, trop compliqué" et "pas assez sûr". Le Genevois ajoute que des clients sont tentés de déplacer les fonds ailleurs, vers "d'autres horizons jugés encore incontrôlés ou incontrôlables".

Ils préfèrent prendre ce risque, car ils estiment qu'il est moins élevé que celui de se soumettre au programme français. Il y a des cas où le client doit payer jusqu'à 100% de sa fortune en Suisse.

Pour M. Odier, il s'agit "souvent d'importants patrimoines". "Je pense que la France aurait beaucoup à perdre à laisser disparaître ces grands comptes quelque part dans le monde".

Image: 
Keystone
Mise en ligne: 
Mardi, 6 Mai, 2014 - 18:56
ID: 
brf043
Rubrique Une: 
Auteur: 
Contenu récent: 

Viewing all articles
Browse latest Browse all 8681

Trending Articles