L'initiative en faveur d'un salaire minimum n'inquiète pas Klaus-Michael Kühne, actionnaire majoritaire du géant schwyzois du transport et de la logistique Kühne + Nagel. "Nous pouvons très bien vivre avec", a-t-il dit dans un entretien accordé au journal "Schweiz am Sonntag".
"Fondamentalement, davantage de réglementation n'est pas souhaitable, mais dans le domaine des salaires il faut comprendre qu'un certain revenu minimum pour chacun est important", estime l'entrepreneur. C'est pourquoi il ne s'oppose pas au salaire minimum.
Klaus-Michael Kühne a par ailleurs relativisé des propos tenus récemment suite à l'acceptation de l'initiative contre l'immigration de masse. Il menaçait de délocaliser une partie du siège de son entreprise en cas de limitation de l'immigration. Le groupe a besoin de cadres très qualifiés qu'il doit pouvoir recruter aussi hors de Suisse, justifiait-il.
"Mais ça ne signifie pas que nous renonçons à tout. Tout cela a été dramatisé inutilement", relève-t-il. Klaus-Michael Kühne se montre plutôt serein. Le groupe n'a pas de projet concret de délocalisation, assure-t-il. Kühne + Nagel emploie quelque 63'000 personnes à travers le monde. Le groupe a enregistré l'an dernier un chiffre d'affaires de 20,9 milliards de francs, en légère hausse par rapport à l'exercice 2012.
