Les patrons des boulangeries neuchâteloises Stehlin ont déposé une plainte pénale pour calomnie et tentative de contrainte contre UNIA Neuchâtel. Le syndicat leur a décerné à la fin du mois d'avril la palme d'or du plus mauvais employeur du canton de Neuchâtel.
UNIA a manifesté devant la boulangerie et médiatisé l'affaire, "ce qui a porté préjudice à mes clients", a expliqué mardi à l'ats l'avocat des commerçants, confirmant des informations de "L'Express" et "L'Impartial". "C'est une pression inadmissible, d'autant plus que derrière cette affaire, il y a une entreprise", a-t-il ajouté.
En décernant sa palme, UNIA dénonce les conditions salariales de l'entreprise qui compte plusieurs boulangeries et un laboratoire sur le Littoral neuchâtelois. Certains salaires sont extrêmement bas et des cotisations sociales n'ont pas été versées aux assurances, avance notamment le syndicat.
Selon les employeurs, les personnes dont les conditions de travail sont dénoncées par UNIA ne sont pas leurs employés, mais sont en contrat avec une autre société. Cette entreprise, avec laquelle les boulangers se sont associés, "ne joue pas le jeu", argumente leur défenseur.
Le syndicat a saisi le Tribunal de Prud'hommes pour régler le conflit salarial. Il n'avait pas de raison de rendre le cas public, a affirmé l'avocat. "Il ne s'agit pas de négociations salariales", a-t-il poursuivi.
Cette plainte n'est pas une première pour UNIA Neuchâtel. Le syndicat a fait l'objet d'une autre plainte pour calomnie déposée par l'entreprise à laquelle il a décerné la palme d'or du plus mauvais employeur en 2012. La justice n'a pas encore rendu son verdict dans cette affaire, précise UNIA.
UNIA Neuchâtel distingue la plus mauvaise entreprise du canton depuis 2010.
