Le modèle est en crise. Trop de réglementations nouvelles, de coûts en hausse. Les grandes banques fragilisées par la crise doivent se retirer des domaines où elles ne brillent plus. A commencer par celui qu’elles chérissaient, la banque d’affaires.
A la fin de 2012, UBS annonçait son retrait de cette activité et supprimait 10 000 emplois. En ce début mai, le géant britannique Barclays prend le même chemin et raie 7000 postes.
La grande maison britannique, qui avait acquis les restes de Lehman Brothers après sa spectaculaire faillite de 2008, se sépare de la moitié de ce business. Dont une bonne partie du négoce des dérivés, des matières premières et de produits financiers centrés sur les marchés émergents. Elle se recentre sur les processus les plus automatisés et les moins dévoreurs de fonds propres, ainsi que sur ses deux bases de Londres et New York. En parallèle, elle va céder ses réseaux de guichets en Italie, en France et en Espagne, et leurs 10 000 postes de travail.
Mise à mal par les nouvelles régulations, Barclays peine aussi à se remettre du scandale de la manipulation des taux d’intérêt Libor, qui avait forcé son ancien directeur général, Bob Diamond, au départ en juillet 2012. Désormais, les regards se tournent vers Deutsche Bank, en mauvaise posture elle aussi.
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