Novartis doit faire face à des accusations de corruption aux Etats-Unis. Un tribunal fédéral de Manhattan, à New York, a refusé de mettre un terme à une affaire dans laquelle il est reproché au géant pharmaceutique bâlois d'avoir accordé des rabais afin de favoriser les ventes de médicaments couverts par les assurances sociales Medicare et Medicaid.
La juge Colleen MacMahon a rejeté une objection de Novartis visant à mettre fin à la procédure, le groupe bâlois estimant que le gouvernement n'a pu démontrer de quelle manière il avait été trompé, rapporte l'agence Reuters. Les autorités américaines reprochent à la multinationale rhénane d'avoir incité depuis 2005 au moins vingt pharmacies à orienter des patients ayant subi une transplantation des reins vers son médicament Myfortic.
Les rétrocessions prenaient la forme de rabais et de réductions de prix. Il est aussi reproché à Novartis d'avoir procédé de la sorte avec la chaîne de pharmacies BioScript avec des rabais et des versements aux patients. En contrepartie, BioScript continuait de recommander le médicament Exijade, destiné à réduire la surcharge en fer des personnes sous dialyse.
En début d'année, BioScript a signé un accord avec les autorités américaines en payant 15 millions de dollars. Un montant destiné à couvrir les surcoûts pour les assurances sociales. Novartis avait alors rejeté ces accusations.
Pour mémoire, le gouvernement italien accuse Novartis ainsi que son concurrent Roche de pratiques anticoncurrentielles. Rome leur réclame pas moins de 1,2 milliard d'euros (près de 1,5 milliard de francs) de dédommagements. L'affaire porte sur des faits survenus entre 2012 à 2014.
L'autorité italienne de la concurrence avait infligé en mars une amende de 90,5 millions d'euros à Roche et de 92 millions à Novartis, pour s'être entendus afin d'empêcher l'usage du traitement oncologique Avastin de Roche dans les cas de dégénérescence maculaire sénile au profit du Lucentis de Novartis, plus cher.
Selon le gendarme transalpin, les deux firmes auraient présenté l'Avastin, meilleur marché, comme plus dangereux, influençant ainsi les choix des médecins et des services sanitaires.
Roche et Novartis ont jugé les reproches de l'Italie "sans fondement", ont-ils réagi mercredi soir après l'annonce du gouvernement transalpin.
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