Du racket! Le reproche revient comme une rengaine avec la multiplication des amendes imposées aux banques par les autorités américaines. L’Oncle Sam, dit-on de ce côté de l’Atlantique, profiterait de sa puissance économique et de la portée extraterritoriale de ses lois pour extorquer des milliards à des banques étrangères. Un tableau publié par le Financial Times contredit cette thèse: au top 10 des établissements les plus sévèrement sanctionnés depuis 2009 figurent en tête, et de très loin, des banques américaines. Credit Suisse et UBS se classent modestement en 4e et 6e positions. Même en prenant les 21 banques ayant réglé des ardoises de plus de 100 millions de dollars, les Américaines en ont payé pour près de 70 milliards, contre 28 milliards «seulement» pour les étrangères. La douloureuse à laquelle s’expose la française BNP Paribas, non comptabilisée dans cette liste, ne changera pas le tableau. D’autant que la justice américaine s’intéresse désormais à une autre cible, bien plus près de chez elle. Selon le quotidien britannique, ce serait au tour de Bank of America de faire face à une amende de 12 milliards, pour régler le solde de la crise des subprimes. François Pilet
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