Les autorités japonaises ont perquisitionné jeudi le siège de la filiale de Novartis dans le pays. Le ministère public de Tokyo soupçonne le groupe pharmaceutique bâlois d'avoir manipulé des données relatives au Diovan, un médicament contre l'hypertension.
La perquisition fait suite à l'annonce mercredi de l'arrestation d'un ancien employé japonais de Novartis. En l'état des investigations, il est reproché à cet homme âgé de 63 ans d'avoir falsifié des résultats cliniques pour exagérer les effets bénéfiques du Diovan.
Contacté, Novartis a rappelé par la voix d'une porte-parole que le groupe continuait à coopérer avec les autorités judiciaires japonaises.
L'affaire est en lien avec le scandale qui avait éclaté l'an dernier, lorsque deux universités japonaises avaient dénoncé la manipulation de données recueillies sous leur égide sur le Diovan (ou Valsartan).
Un chercheur de Novartis avait participé à ces recherches en cachant son affiliation. Il avait maquillé les résultats pour affirmer que ce médicament était non seulement efficace contre l'hypertension artérielle, mais aussi contre les angines de poitrine et les attaques cérébrales.
Novartis avait utilisé ces résultats pour promouvoir le médicament. Ce dernier est vendu dans plus d'une centaine de pays. Bien que le brevet arrive à échéance à certains endroits, il constitue encore un soutien au chiffre d'affaires du groupe, malgré un recul de 13% au 1er trimestre 2014 à 800 millions de dollars (721 millions de francs).
Suite à un autre scandale concernant cette fois un traitement contre la leucémie, le géant pharmaceutique bâlois avait balayé début avril son équipe de direction au Japon et promis "un changement culturel".
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