Près de deux employés sur trois avouent un acte malhonnête sur le lieu de travail, selon une enquête réalisée par KPMG en Suisse alémanique. Le gaspillage et l’utilisation abusive des ressources de l’entreprise (36,4%) apparaissent comme l’infraction la plus fréquente.
Si 64% des salariés interrogés admettent un comportement fautif, 83% en ont été témoins au cours des douze derniers mois, révèle l’étude sur la fraude et l’éthique au travail publiée mardi par le cabinet d’audit et de conseil. Au total, 428 participants d’outre-Sarine sont "passés à table".
Un quart d’entre eux (24,8%) confesse "l’exercice d’activités constituant un conflit d’intérêts". Dans ce registre figurent notamment le favoritisme envers les parents et amis ou des occupations privées. C’est aussi le deuxième comportement non éthique le plus fréquemment observé au bureau, par 40% des répondants.
Près d’un sondé sur dix reconnaît avoir enfreint l’obligation de conserver des documents et 8,6% avoir contourné les contrôles de sécurité des systèmes informatiques. Des méfaits nettement moins remarqués, selon les résultats de la recherche, menée en collaboration avec l’Université de Zurich, l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich et l’Université Erasmus de Rotterdam.
Seulement 5,4% des répondants se déclarent coupables de "violation de la sphère privée des collaborateurs", mais plus d’un sur cinq en ont constaté. Ils sont autant (4,9%) à admettre la falsification des relevés de temps de travail et de frais que le vol ou détournement d’actifs (espèces ou matériel).
L’utilisation abusive d’informations confidentielles de l’entreprise (4% de "coupables") et la falsification d’informations financières (2,6%) semblent nettement moins répandues. Enfin, moins d’un salarié sur 100 admet la divulgation d’informations "inappropriées" aux investisseurs ou le délit d’initiés.
S'agissant des écarts de conduite au détriment des propres employés, 20,6% des répondants ont failli au règlement sur la santé et la sécurité sur le lieu de travail. Un sur dix a concédé une entorse en matière de salaire ou d'heures supplémentaires. En dernier lieu, le harcèlement, sexuel ou psychologique, est cité par 2,3% des sondés.
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