Le bitcoin, monnaie virtuelle apparue aux Etats-Unis en 2009, devient de plus en plus concret en Suisse. Plus besoin de s’en remettre exclusivement à des sites internet étrangers pour s’en procurer. Des infrastructures indigènes se mettent en place.
Deux automates, sortes de «changeomats», sont déjà en service.
Le premier a été ouvert à la Crêperie des Pâquis à Genève en février et le plus récent a commencé de fonctionner à la mi-juin au Kafi Schoffel, un lieu branché de Zurich. D’autres vont s’ouvrir dans diverses villes ces prochains mois. Par ailleurs, les bitcoins sont acceptés comme paiement depuis janvier dernier à l’Hotel Gotthard à Brugg (AG) à proximité de l’Institut Paul Scherrer, et leur usage s’étend progressivement ailleurs. Trois sociétés s’activent sur ce marché, Bitcoin Suisse à Baar (ZG), BTC Suisse à Lausanne et Swiss Bitcoin Exchange (SBEX) à Genève.
Cette dernière est même le premier acteur helvétique à avoir obtenu l’autorisation de la Finma d’exploiter une plate-forme de négoce de bitcoins. BTC Suisse en espère une prochainement. De plus, un consortium de négoce est en cours de constitution, dont le régime de surveillance est en cours d’élaboration auprès de la Finma. «Cela devrait encore prendre plusieurs mois», souligne Francisco Ortiz, patron de BTC Suisse. Tous ces acteurs doivent s’affilier à un organe d’autorégulation (OAR) pour prévenir le blanchiment d’argent.
