La présidence de la Banque centrale américaine, le poste le plus puissant de la finance, est à prendre. La lutte est engagée entre un proche de Barack Obama et une femme.
SUCCESSION. Depuis que, en juin dernier, le président américain Barack Obama a parlé au passé de l’actuel président de la Banque centrale américaine, les paris se multiplient: qui succédera à Ben Bernanke, l’économiste républicain nommé en 2005 par George Bush au poste le plus puissant, le plus délicat et le plus exposé de la finance mondiale?
Larry Summers, le redoutable conseiller économique du président et ancien secrétaire au Trésor de Bill Clinton, part favori. Il a la considération de l’establishment de Washington et de Wall Street. Outre son passé au gouvernement, l’ex-professeur de Harvard jouit de l’aura que lui confèrent, dans les cercles financiers, ses passages auprès de Citigroup et de Goldman Sachs, deux des plus puissantes banques américaines. Une étape qui lui vaut les critiques de la gauche, qui voit en lui l’un des principaux artisans de la déréglementation financière des années 90 qui a conduit à la crise de 2008.
Indépendance et fiabilité. Sa principale adversaire, la vice-présidente de la Fed Janet Yellen, brillante femme de tête, recueille les suffrages de l’aile gauche des sénateurs démocrates et de la majorité des médias financiers et nationaux, comme le New York Times. Elle est créditée pour son indépendance face à Wall Street et la fiabilité de ses prévisions économiques. Mais elle semble moins résolue, affirment ses détracteurs, à combattre l’inflation.
Cette bataille de succession, inédite dans son ampleur, n’aura qu’un arbitre, Barack Obama. Or, il a dit ne pas être pressé.
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