Le chômage en Suisse est reparti à la hausse en juillet. Le nombre de chômeurs a augmenté de 2018 personnes par rapport au mois précédent à 128'516. Le taux de chômage repasse à 3% de la population active contre 2,9% en juin.
Le chômage a connu en juillet une évolution contrastée parmi les cantons romands. Le taux a ainsi augmenté de 0,2 point par rapport à juin dans le canton du Jura, à 3,7% de la population active, alors qu'il diminuait de 0,2 point en Valais, à 3,1%. A Genève, qui affiche toujours le taux de chômage le plus élevé du pays, le coefficient est demeuré stable le mois dernier à 5,4%. Derrière, le canton de Neuchâtel a enregistré une augmentation de 0,1 point au regard de juin à 5,1%.
Fribourg a pour sa part subi une hausse de 0,1 point à 2,5%. Mais le canton présente toujours le taux de chômage le plus bas de Suisse romande. Le canton de Vaud a connu une évolution de la même ampleur (+0,1 point), mais à un coefficient de 4,8% de la population active.
Barre des 3%
Le chômage des jeunes, soit les 15-24 ans, s'est pour sa part accru de 13,3% pour toucher 17'631 personnes. L'effectif total des chômeurs affiche une croissance de 10,5%, ou de 12'222 au regard du mois de juillet de l'an dernier, a indiqué jeudi le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO).
Le nombre des demandeurs d'emploi a de son côté progressé de 1592 à 181'398. La catégorie réunit, outre les chômeurs inscrits aux Offices régionaux de placement (ORP), les personnes bénéficiant d'une formation en situation de gains intermédiaires. Pour mémoire, le taux de chômage en Suisse était repassé sous la barre de 3%, avec une diminution de 0,1 point par rapport au mois de mai. Il se situait alors à son plus bas niveau depuis octobre 2012.
Hausse constante
En raison du contexte économique actuel, il faut s'attendre à une hausse constante du chômage, a encore prévenu Boris Zürcher, nouveau chef de la Direction du travail au SECO.
Mais eu égard à la situation conjoncturelle en Europe, le marché du travail en Suisse se porte bien, a-t-il souligné. "Nous ne voyons pour l'heure aucune raison de réviser nos prévisions". Le SECO table sur une moyenne annuelle de 3,3%.
