EFG International a essuyé une perte nette de 6 millions de francs au premier semestre. Les chiffres rouges inscrits par la banque zurichoise spécialisée dans la gestion de fortune s'expliquent notamment par une provision de 30 millions en lien avec le programme américain de régularisation fiscale.
Le montant de 30 millions de francs comprend une somme de 21,4 millions destinée à payer une éventuelle amende dans le cadre de la procédure pour régler le conflit fiscal aux Etats-Unis. Il intègre encore 8,6 millions, qui viennent s'ajouter aux 9,3 millions déjà provisionnés en 2013, de charges juridiques et frais professionnels.
Hors charges et provisions exceptionnelles, EFG International affiche un bénéfice net en recul de 4% à 57,6 millions de francs au premier semestre, selon un communiqué. La banque a aussi provisionné 33,7 millions pour des procédures juridiques en Suisse.
Au niveau opérationnel, EFG International a dégagé des produits en progression de 4% sur un an à 342,9 millions de francs. L'établissement a accru simultanément ses charges de 4% à 276,7 millions, dans le dessein notamment de favoriser la croissance future.
Dans la gestion de fortune, l'afflux net de capitaux nouveaux a atteint 2,7 milliards de francs, contre 1,9 milliard un an plus tôt. Les activités au Royaume-Uni, en Asie et en Europe continentale ont généré des taux de hausse à deux chiffres, relève EFG International.
La banque a par ailleurs continué à étoffer ses effectifs de conseillers à la clientèle, qu'elle appelle des Client Relationship Officers (CRO). A fin juin, elle en comptait 456, soit 40 de plus en l'espace d'un an. Et le pipeline recrutement demeure "robuste".
En ce qui concerne les perspectives, EFG International a revu son ambition quant au résultat net escompté pour 2015. La banque ne l'attend plus à 200 millions de francs, l'objectif étant devenu irréaliste, en raison de la réorientation des activités et des conditions de marché toujours à la peine.
EFG International réaffirme en revanche sa volonté d'afficher à moyen terme un afflux net de capitaux nouveaux de 5 à 10% par an. Cité dans le communiqué, le directeur général John Williamson se dit optimiste quant à l'avenir au regard des perspectives d'atténuation des incertitudes en lien avec les affaires juridiques.
