Le marché de l'immobilier suisse reste dans une zone à risque, mais semble se stabiliser. L'indice UBS de bulle immobilière s'établit à 1,24 point au deuxième trimestre 2014, soit une légère hausse de 0,02 point par rapport aux trois premiers mois de l'année.
"Les risques n'ont pas augmenté de manière significative depuis un an", relève la grande banque mardi dans un communiqué. Et ce malgré un contexte particulièrement propice pour l'immobilier, avec des taux à long terme divisés par deux depuis le début de l'année, une immigration maintenue à son niveau antérieur à la votation sur l'immigration de masse et une bonne conjoncture.
L'augmentation de seulement 2% des prix de l'immobilier résidentiel est liée au durcissement des exigences de fonds propres pour l'octroi de crédits immobiliers, selon UBS. Et de citer un sondage de la Banque nationale suisse (BNS), selon lequel 40% des nouveaux emprunts ne satisfont pas aux normes de capacité financière de 5%.
Les nouvelles normes d'autorégulation des banques, qui entreront en vigueur le 1er septembre, devraient encore freiner davantage la croissance des prix.
Ces exigences comprennent un amortissement raccourci de l'hypothèque - jusqu'aux deux tiers de la valeur de nantissement dans un délai de 15 ans - la prise en compte de la valeur la plus basse pour l'évaluation de biens immobiliers, ainsi qu'une dette solidaire obligatoire pour la prise en compte d'un deuxième revenu.
La BNS a de son côté promis un tour de vis supplémentaire, en cas de nouvelle accélération de la hausse des prix et de l'endettement, rappelle le numéro un bancaire helvétique.
Les risques régionaux n'ont pas changé. La hausse des prix des propriétés a dépassé 4% au nord de la Suisse, en particulier dans la région zurichoise, ainsi qu'en Valais et aux Grisons. Dans la région du Léman, les prix demeurent sous pression. Genève, Lausanne, Vevey (VD) et Nyon (VD), notamment, font partie des régions avec potentiel de correction élevé.
