Le groupe VP Bank s'est retiré du programme américain de régularisation fiscale et a dissous fin juin les provisions constituées à cet effet. Le gestionnaire de fortune liechtensteinois fait état d'un bénéfice net en chute au premier semestre, passant de 28,3 à 11,1 millions de francs en un an.
L'établissement est le premier institut a avoir rendu publique la décision de se retirer du programme fiscal conçu par les Etats-Unis. Pour mémoire, à la fin 2013, VP Bank (Suisse) s'était inscrite dans la catégorie 2, c'est-à-dire celle des instituts ayant de bonnes raisons de penser avoir violé le droit américain.
"Les clarifications internes approfondies et les expertises externes ont révélé que les conditions ne sont pas remplies pour poursuivre la participation au programme", écrit mardi le groupe basé à Vaduz.
Les résultats de ces investigations ont été présentés au Département américain de la Justice (DoJ), a précisé le chef des finances de VP Bank, Siegbert Näscher, devant la presse à Zurich. Pour le président du conseil d'administration Fredy Vogt, le problème avec les Etats-Unis est "réglé".
Si le nombre de clients à vérifier n'était "pas excessif", les coûts engagés, eux, se sont élevés à plus d'un million de francs, selon la direction. VP Bank avait provisionné trois millions de francs en lien avec le conflit fiscal outre-Atlantique.
La participation au programme du DoJ s'opère sur une base volontaire, a rappelé Thomas Sutter, porte-parole de l'Association suisse des banquiers (ASB). En l'état, il ne voit pas "une tendance" aux retraits parmi les banques helvétiques, a-t-il dit à l'ats.
Même son de cloche du côté de l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA). Le choix d'une catégorie ainsi que l'évaluation des risques sont du ressort de chaque banque concernée, rappelle l'institution.
En ce qui concerne la performance semestrielle de VP Bank, le produit brut s'est réduit de 11% à 110,5 millions de francs. Corrigé des effets du négoce de couverture de taux d'intérêt, il progresse de 2,5%. La banque avait émis mi-juin un avertissement sur résultat.
