Les dépenses des entreprises en Suisse dans la recherche et le développement ont atteint le niveau record de 12,8 milliards de francs en 2012, selon le rapport publié jeudi par economiesuisse et l’Office fédéral de la statistique (OFS). Elles ont crû de 7% par rapport à la précédente enquête, réalisée tous les quatre ans.
Les chiffres disponibles pour 2012 montrent une évolution intéressante, soulignent l’organisation faîtière de l'économie et l'OFS. La progression des investissements ne va pas de soi, au vu des défis "colossaux" que l’économie helvétique, à l'instar de l'économie globale, a dû relever entre 2008 et 2012.
La conjoncture instable a laissé des traces. La hausse est ainsi nettement moins prononcée que lors des périodes antérieures. Entre 2004 et 2008 par exemple, les fonds engagés en Suisse par le secteur privé en recherche et développement avaient bondi de près d'un quart.
Ces investissements ont représenté 2,17% du produit intérieur brut (PIB) en 2012, contre 2,11% quatre ans plus tôt. Dès 2014, ils sont pris en compte dans la mesure du PIB helvétique, rappelle Rudolf Minsch, chef économiste de l'organisation patronale, cité dans le rapport.
Les dépenses internes de recherche et développement réalisées dans des succursales à l’étranger ont par contre reculé de 5%. Totalisant 15 milliards de francs, elles restent néanmoins supérieures aux dépenses engagées en Suisse.
Sur la période examinée, les entreprises réagissent très différemment. La branche de l'alimentation et celle des technologies de l'information ont nettement réduit leurs dépenses. Tout comme la pharmaceutique, mais dans une moindre mesure.
La pharma domine toujours, avec près du tiers des sommes considérées. La branche englobant exclusivement les activités de recherche et développement, comme les centres de recherches attachés à un groupe, attire 14% des fonds et la branche "autres" 17%.
Les secteurs de l'agroalimentaire et des services ont, eux aussi, développé fortement leurs volets recherche et développement. Celui de la métallurgie a intensifié ses efforts et contribue à 12% des dépenses intra-muros en 2012.
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