Swiss dénonce à titre préventif la convention collective de travail (CCT 2011) avec ses pilotes pour la fin du mois de novembre 2016. La compagnie aérienne nationale motive sa décision par "l'absence de résultats" avec Aeropers, l'association qui représente la profession.
Jusqu'à cette date, la convention existante demeure en vigueur, a expliqué lundi Swiss. Le constat vaut aussi pour l'engagement par rapport à la paix du travail, précise le communiqué.
Le transporteur contrôlé par le groupe allemand Lufthansa se dit prêt à "reprendre des négociations ayant des chances de réussir".
Le dossier rencontre de sérieux problèmes depuis plusieurs mois déjà. En mars dernier, les membres d'Aeropers avaient rejeté une CCT élaborée pourtant en commun avec l'autre association professionnelle IPG, qui réunit les pilotes régionaux actifs au sein de Swiss European.
Ceux-ci ont ensuite conclu un texte séparé avec Swiss en date du 4 juin. Cette convention (appelée CCT14+) s'inscrit dans le cadre de l'intégration dans la flotte aérienne de la compagnie nationale des nouveaux appareils Bombardier CSeries et Boeing 777.
Les discussions avec Aeropers ont du plomb dans l'aile depuis plusieurs semaines. Elles ont cependant repris en juillet pour aboutir au constat d'échec provisoire posé par Swiss lundi en l'état des tractations, la compagnie faisant part de son "extrême" déception.
De son côté, Aeropers semblait toutefois s'être donné les moyens de "sauver" la négociation en choisissant à fin juin comme nouveau président un ancien à ce poste, en la personne de Rolf Odermatt. Ce dernier avait déjà occupé la fonction de 2009 à 2012.
Selon Swiss, l'idée consiste à trouver une solution visant à intégrer les pilotes représentés par Aeropers dans la CCT14+. Mais le transporteur estime que les différences touchant aux "points déterminants sont inconciliables".
Le syndicat de pilotes Aeropers se montre surpris et écoeuré par la décision de Swiss. Le management de Swiss manque de respect aux valeurs en vigueur en Suisse dans le domaine, a déploré Tobias Mattle, porte-parole d'Aeropers, contacté par l'ats. "La démarche démontre une fois encore pourquoi les collaborateurs de l'entreprise n'ont plus aucune confiance dans leurs dirigeants", a-t-il précisé.
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