Il n'y a pas eu de débat sur la baisse de l'euro lors des réunions d'automne du Fonds monétaire international (FMI), a déclaré le président de la BCE Mario Draghi. Certains membres de la Réserve fédérale américaine (Fed), en revanche s'inquiètent de la hausse du dollar.
"Il y a un consensus pour dire que si nous considérons l'évolution des taux de change comme la conséquence de politiques monétaires avec des objectifs politiques internes, il n'y a pas de vrai problème", a déclaré samedi à la presse Mario Draghi.
L'euro a entamé un important mouvement de baisse par rapport au dollar à mesure que les politiques monétaires de la Banque centrale européenne (BCE) et de la Fed prennent des orientations différentes: la politique ultra-accommodante de la BCE devrait le rester beaucoup plus longtemps que celle de la Fed en raison de la reprise américaine en cours et de la faiblesse de la zone euro.
"C'est un fait que les politiques monétaires (...) sont sur des voies divergentes et vont y rester pour une très longue période", a déclaré Mario Draghi.
Cette divergence a provoqué un renchérissement du dollar par rapport à l'euro et selon les minutes de la Fed publiées mercredi, "plusieurs" membres du Comité monétaire ont estimé mi-septembre que "la mauvaise performance persistante de la croissance et de l'inflation dans la zone euro pourraient conduire à une nouvelle appréciation du dollar et avoir des conséquences négatives pour le commerce extérieur américain".
Jeudi, le numéro deux de la Fed, Stanley Fischer, avait battu en brèche ces observations, estimant lors d'un débat organisé au FMI, que "les taux de change reflètent ce qui se passe dans le bloc européen et aux Etats-Unis, c'est parfaitement approprié".
"Nous avons tous répété notre engagement (...) de ne pas voir le taux de change comme un objectif de politique monétaire", a déclaré samedi Mario Draghi.
