Alors que les exportations horlogères suisses s'essoufflent, la marque vaudoise Hublot, en mains du numéro un mondial du luxe LVMH, va connaître une forte croissance en 2014. Selon Jean-Claude Biver, patron du pôle montres du groupe français, la progression annuelle était déjà de 13% au début de l'automne.
"C'est un exploit unique", a déclaré Jean-Claude Biver dans une interview parue lundi dans "24 heures" et "La Tribune de Genève". Hublot, basé à Nyon (VD), tire les bénéfices de "dix ans d'efforts pendant lesquels l'arbre a poussé, ce qui nous permet aujourd'hui d'en cueillir les fruits", observe celui qui a longtemps incarné cette marque.
Selon Jean-Claude Biver, Hublot cueille également les fruits de son sponsoring de la Coupe du monde de football. La marque sera également sponsor en 2018 et 2022 ainsi que pour l'Eurofoot de 2016 en France.
Le partenariat avec l'écurie de F1 Ferrari ne passe pas au second plan, même s'il est "plus confidentiel". "Les transferts de technologie sont bien supérieurs qu'avec le football", précise Jean-Claude Biver.
Concernant la marque chaux-de-fonnière TAG Heuer, c'est un crève-coeur pour Jean-Claude Biver d'avoir dû prononcer des licenciements (ndlr: 46) pour la première fois en 40 ans de carrière. Selon lui, TAG Heuer doit renoncer tant à la production d'accessoires qu'à ses activités de chronométrage.
Pour Zenith, basée au Locle (NE), la situation est "moins délicate", car les enjeux financiers sont moindres. Il n'est pas exclu qu'"à l'avenir, nous lancerons un jour un nouveau mouvement, le El Primero II", imagine Jean-Claude Biver.
