La tension monte entre les Auberges de jeunesse suisses (AJS) et celle de Genève, laquelle vient d'annoncer son retrait de l'association. Interrogée jeudi par l'ats, l'association nationale rejette les reproches soulevés la veille par le futur "Geneva Hostel".
Pour mémoire, les AJS avaient déjà indiqué à fin mai qu'elle ne compteraient plus d'établissement à Genève à compter de l'an prochain. Mercredi, l'Auberge de jeunesse de la Ville du bout du lac confirmait son retrait de l'organisation nationale et l'adoption de la raison sociale "Geneva Hostel".
L'établissement genevois a signifié aux AJS son retrait pour protester contre les prix trop élevés que pratique l'association. Il relevait ainsi que les tarifs de cette dernière se rapprochent de ceux des hôtels.
Régulières, les hausses de prix s'inscrivent en contradiction avec la philosophie originale des auberges de jeunesse, dont l'objectif premier consiste à offrir un hébergement à prix avantageux aux jeunes touristes, et plus particulièrement aux écoles, a constaté l'Auberge de jeunesse de Genève. Elle reproche aussi aux AJS de délaisser la Suisse romande pour se concentrer sur la partie alémanique du pays.
Oliver Kerstholt, porte-parole des AJS s'est dit surpris par les arguments des "collègues genevois", ceux-ci ne correspondant pas aux propos tenus lors des négociations menées en début d'année. Depuis 90 ans, les AJS s'engagent pour promouvoir un tourisme familial axé sur la qualité, socialement et environnementalement responsable.
Les AJS mettent également au centre de leurs préoccupations les rencontres humaines. Rien n'a changé à ce niveau ces dernières années, ajoute M. Kerstholt. En matière de prix, les changements intervenus reflètent uniquement l'amélioration de l'offre.
Les établissements dont l'offre se base toujours sur les anciens standards ont simplement vu leurs tarifs s'adapter au renchérissement, poursuit le porte-parole. L'Auberge de jeunesse étant gérée avec le statut de franchise, celle-ci peut fixer librement ses tarifs.
