Le renforcement du label Swiss made dans l'horlogerie est en voie de concrétisation. La Fédération de l'industrie horlogère suisse (FH) vient d'arrêter les principes qui président à la révision de l'ordonnance Swiss made.
Le Swiss made s'appuie désormais sur deux critères supplémentaires, a fait savoir la FH, dans la foulée de la séance de son conseil. Premièrement, l'introduction d'un taux minimal de valeur suisse de 60% pour le mouvement et la montre. Deuxièmement, l'exigence d'effectuer le développement technique en Suisse. "La reprise du taux de 60% est logique et nécessaire", commente la FH.
Pour mémoire, l'association faîtière des entreprises de la branche s'était fortement engagée dans la révision bouclée en 2013 devant le Parlement de la loi sur les marques, le projet Swissness, pour que les produits industriels soient soumis à ce coefficient.
Précédemment, le taux minimal était fixé à 50% seulement, rappelle la FH. Jusqu'à maintenant, une montre devait répondre à trois conditions pour être considérée comme suisse: être équipée d'un mouvement suisse, être assemblée et contrôlée par le fabricant en Suisse.
L'ordonnance Swiss made qui règle l'utilisation du nom "Suisse" pour les montres remonte à 1971. Selon la FH, une étape décisive vient donc d'être franchie dans la concrétisation du projet. Le label Swiss made sera renforcé "très significativement" aussi bien dans l'intérêt des consommateurs que dans celui du tissu industriel helvétique.
