Starrag Group a réalisé un chiffre d'affaires en légère hausse de 0,6% l'an dernier à 393 millions de francs. Le fabricant saint-gallois de machines-outils dit s'attendre à souffrir de la récente appréciation du franc suisse, mais dans une mesure moindre que d'autres entreprises industrielles.
Corrigée des effets de change, la hausse du chiffre d'affaires ressort à 1,5 %, a indiqué lundi l'entreprise contrôlée par l'industriel bernois Walter Fust, également actionnaire de référence de Tornos, à Moutier.
Les entrées de commandes à fin 2014 affichaient un montant en recul de 4,1% à 407 millions de francs. Starrag relève toutefois avoir bénéficié d'un dernier trimestre fort. A fin septembre, la société de Rorschacherberg (SG) présentait encore une contraction des entrées de commandes de 18,8%, à un peu plus de 268 millions.
Le fabricant de machines-outils de Suisse orientale précise que si la croissance est au rendez-vous en Asie et en Amérique du Nord, la morosité caractérise le marché européen où les entrées de commandes sont en baisse. Le phénomène pour l'Europe s'explique aussi par un effet de base, à savoir l'existence en 2013 de gros projets.
L'évolution durant les derniers mois de l'an passé résulte de la dynamique dans le domaine de l'ingénierie de précision. Au-delà, la branche des transports s'est légèrement améliorée, alors que dans l'industrie les commandes se sont révélées inférieures. Le secteur aérospatial, en verve en 2013, a connu un petit recul.
Le marché de l'énergie a pour sa part souffert en 2014. Il est marqué pour l'heure par des perspectives incertaines, influencées par l'environnement politico-économique, précise Starrag dans son commentaire.
Le carnet de commandes, soit les ordres en cours d'exécution, a de son côté continué d’augmenter. Il s’élevait à 288 millions de francs à la fin de l’exercice, soit 4,8% de plus qu’à fin 2013. En ce qui concerne les résultats, les marges attendues se situent au niveau de l’exercice précédent, souligne l'entreprise saint-galloise.
Starrag s'inquiète évidemment de l'impact négatif de l'abandon il y a dix jours par la Banque nationale suisse (BNS) du cours plancher de l'euro. L'entreprise s'estime cependant moins touchée en l'état que d'autres acteurs de la branche, dans la mesure où seul un quart de son chiffre d'affaires est produit dans ses usines suisses.
Les fournitures sont en outre achetées le plus possible dans les pays de la zone euro, précise le communiqué. "La part du franc suisse dans les coûts est toutefois supérieure au niveau du groupe à la part correspondante du chiffre d'affaires". Starrag doit publier ses comptes détaillés le 6 mars prochain.
