▼Les faits
Le suicide de Pierre Wauthier, directeur financier de Zurich Insurance Group, a entraîné la démission avec effet immédiat de Josef Ackermann, président du conseil d’administration de la société. Lequel a écrit dans un communiqué: «J’ai des raisons de croire que la famille pense que je dois assumer ma part de responsabilité, même si, objectivement considéré, c’est infondé.»
▼Les commentaires
Dans la foulée du Tages-Anzeiger, la SonntagsZeitung, la Schweiz am Sonntag et Le Matin Dimancheévoquent une lettre d’adieu laissée par Pierre Wauthier, dans laquelle ce dernier aurait été mis «sous pression» à la suite de dissensions avec Josef Ackermann. Selon les dominicaux, l’intention de la veuve de Pierre Wauthier de publier cette lettre aurait poussé Josef Ackermann à la démission. Interrogé par la NZZ am Sonntag, le patron de la Zurich Insurance, Martin Senn, nie qu’il y ait eu de la discorde entre les deux cadres. Quant aux soupçons selon lesquels Josef Ackermann aurait cherché à embellir les comptes de la société contre l’avis de Pierre Wauthier, Martin Senn déclare n’avoir «aucune information qui pourrait tendre vers une telle conclusion. La qualité de la comptabilité est régulièrement contrôlée de manière indépendante.» Pour le quotidien conservateur Frankfurter Allgemeine Zeitung, Ackermann doit assumer ses responsabilités: «On sait déjà que ce manager, qui se qualifie lui-même d’exigeant et d’impatient, avait trouvé à Zurich une entreprise endormie et en retard sur la concurrence. Il voulait la transformer. Wauthier en a visiblement souffert outre mesure. Après sa déconvenue en Allemagne, Josef Ackermann ne voulait pas être discrédité dans son pays natal.»
▼à suivre
Le Néerlandais Tom de Swaan (67 ans), vice-président, a accepté de reprendre la présidence du conseil.
