La Banque centrale européenne (BCE) a laissé jeudi son principal taux d'intérêt directeur inchangé à 0,5%, a annoncé jeudi un porte-parole. Cette nouvelle n'est pas une surprise pour les analystes.
Cette décision intervient alors que la zone euro a renoué avec la croissance économique au deuxième trimestre, après 18 mois de recul de son produit intérieur brut (PIB).
Cette nouvelle devrait par ailleurs inciter la BCE à revoir légèrement à la hausse les prévisions de croissance qu'elle publie chaque début de trimestre, selon les économistes.
Christian Schulz, de la banque Berenberg, attend par exemple, par rapport aux dernières prévisions en juin, "une modeste hausse de la prévision d'évolution du PIB cette année à -0,5% contre -0,6%, et 1,2% contre 1,1% pour 2014", pronostique Christian Schulz, de la banque Berenberg.
Redressement fragile
Modeste car il n'est pas encore temps de se réjouir, le redressement amorcé s'avérant fragile, soulignent les analystes. Ils s'attendent à ce que le président de la BCE, Mario Draghi, refasse ce constat lors de sa conférence de presse mensuelle à partir de 14h30.
M. Draghi devrait aussi signifier que le léger mieux constaté n'affecte pas la promesse faite en juillet de maintenir les taux bas aussi longtemps que nécessaire, voire de les baisser encore en cas de dégradation.