Air France devrait préciser mercredi un nouveau volet de son plan de restructuration. Des réductions d'effectifs de 2600 à 3000 postes sont envisagées ainsi que l'abandon progressif des gros porteurs Boeing 747, jugés trop coûteux, révèle dimanche le journal "Les Echos".
Selon un article publié sur le site du quotidien économique français, la réduction d'effectifs devrait porter "au total sur 2600 à 3000 postes, notamment avec le plan de départs volontaires, qui concernera toutes les catégories de personnel".
Jusqu'ici, la direction d'Air France parlait d'un plan qui "pourrait représenter un peu plus de la moitié du sureffectif identifié en 2012" (5100 personnes) sans plus de précisions.
Durant le Comité centrale d'entreprise (CCE) prévue mercredi, le nouveau PDG de la compagnie française, Frédéric Gagey, devrait annoncer "l'abandon progressif d'ici 2016 des Boeing 747, trop coûteux, en commençant par les cargos, ainsi que des fermetures de ligne alimentant le hub de Roissy", indiquent "Les Echos".
Le groupe devrait également faire des annonces concernant de "nouvelles coupes franches", passant par davantage de recours à la sous-traitance ou des rapatriements d'une partie des équipages, sur certaines de ses escales aéroportuaires françaises, sans toutefois parler de fermetures, est-il indiqué.
Un "point d'étape"
Contactée par l'AFP, la direction d'Air France n'a pas souhaité faire de commentaire sur ces informations.
La direction d'Air France avait déclaré le 6 septembre qu'elle réserverait la plupart de ses annonces sur les nouvelles mesures de restructuration au CCE du 4 octobre, celui du 18 septembre ne devant servir qu'à faire un "point d'étape sur le plan (de restructurations) Transform 2015".
Plan d'économies
Ce plan, lancé en janvier 2012, vise deux milliards d'euros d'économies en trois ans, en améliorant la productivité. Il prévoit également de ramener la dette à 4,5 milliards d'euros fin 2014 contre 6,5 milliards en janvier 2012.
S'il a déjà permis au groupe d'améliorer nettement ses résultats au deuxième trimestre 2013 et de diviser par cinq sa dette nette, la direction n'a jamais caché le fait que les pertes financières du réseau court et moyen-courrier et de l'activité cargo n'étaient toujours pas résorbées.