Le patron de Microsoft Steve Ballmer, qui s'apprête à quitter le groupe, a reconnu jeudi que son grand regret était d'avoir raté le tournant de la téléphonie mobile. A son avis, le géant informatique ne doit pas encore s'avouer vaincu dans ce domaine.
"Je regrette qu'il y ait eu une période au début des années 2000 où nous étions si concentrés sur ce que nous avions à faire avec Windows (logiciel d'exploitation) que nous n'avons pas été capables de redéployer des talents vers un nouvel appareil appelé le téléphone. C'est la chose que je regrette le plus", a indiqué M. Ballmer.
"Cela aurait été meilleur pour Windows et pour notre succès dans d'autres formes" de produits, a-t-il ajouté. Il s'exprimait lors d'une conférence avec des analystes.
Les marchés des smartphones et des tablettes sont aujourd'hui dominés par les rivaux Apple et Google. Microsoft lui n'a "pratiquement pas de parts de marché" dans les appareils mobiles, a concédé M. Ballmer. Il estime toutefois que le groupe a du coup "des opportunités de croissance".
Un avenir pour le PC
Pour les téléphones, il mise sur le rachat annoncé récemment des téléphones portables du groupe finlandais Nokia, avec lequel il collaborait déjà pour un smartphone opérant avec Windows, le Lumia.
Dans les tablettes informatiques, la Surface lancée l'an dernier n'a pas séduit le public. Microsoft a dû en baisser fortement les prix, ce qui s'est traduit par une charge de près d'un milliard de dollars dans ses derniers résultats trimestriels. Une nouvelle génération de ces appareils doit toutefois être présentée lundi.
M. Ballmer n'a pas non plus enterré le PC, malgré la crise que traverse ce produit, concurrencé par les tablettes. "Nous devons travailler pour nous assurer que le PC reste l'appareil préféré des gens (...)", a-t-il dit.