Les crises au Moyen-Orient, les écarts entre riches et pauvres et le chômage structurel figurent aux trois premiers rangs de l'agenda 2014, selon une enquête du Forum économique mondial (WEF). Le Forum lance un appel à renforcer la coopération mondiale pour répondre à ces défis.
En présentant cette étude à Genève, sa responsable Martina Gmür a averti qu'il y a beaucoup d'efforts à accomplir pour que le monde puisse retrouver la voie d'un développement durable tant sur le plan économique, politique qu'environnemental.
Pour cette étude, le WEF a interrogé 1500 experts pour identifier les dix premières tendances de l'agenda des dirigeants en 2014. La guerre en Syrie et l'instabilité en Afrique du Nord et au Moyen-orient ressortent en tête des préoccupations.
L'écart entre les riches et les pauvres est au 2e rang, avec ses répercussions sur la santé, l'éducation et la mobilité (immigration) dans toutes les régions du monde. La croissance n'est pas suffisante pour réduire les inégalités, ni pour créer des emplois.
Pour 54% des sondés en Europe, la lutte contre le chômage doit être la première priorité. La proportion est de 53% au Moyen-Orient et en Amérique du Nord, mais seulement de 31% en Asie et de 29% en Amérique latine.
L'intensification des cyber-menaces arrive au quatrième rang, devant l'inaction face au changement climatique. le WEF souligne à cet égard que des conditions météorologiques extrêmes risquent de se réaliser à une plus grande fréquence, mais qu'aucune avancée n'a été réalisée jusqu'ici pour affronter le problème.
L'étude relève au 6e rang la diminution de la confiance vis-à-vis de la politique économique. Jusqu'à 99% des Grecs sont critiques quant à la situation économique de leur pays, ainsi que 83% des Anglais et 65% des Américains. L'absence de valeurs chez les dirigeants a provoqué une crise de légitimité des gouvernements et d'autres institutions.
L'étude s'inquiète aussi des problèmes d'environnement et d'accès aux matières premières liés à l'essor de la classe moyenne dans les pays émergents, des effets de la croissance de mégalopoles et de la diffusion rapide de la désinformation en ligne à travers les réseaux sociaux.
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