Les taux hypothécaires ont fortement augmenté, constate mardi Comparis.ch. Selon le site de comparaisons sur Internet, les hypothèques à taux fixe coûtaient nettement plus à l'issue du 2e trimestre que trois mois plus tôt. L'âge d'or en la matière tire à sa fin, pronostique Comparis.
Pour la 2e fois consécutive, les taux d'intérêts ont notablement augmenté - tout d'abord en début d'année, puis au cours du 2e trimestre, observe le site dans son "Baromètre des Hypothèques". Après des mois de stabilité, ils fluctuent à nouveau davantage, redonnant ainsi de l'importance au choix d'une stratégie hypothécaire adaptée.
Sur la période sous revue, les taux de référence des hypothèques à taux fixe sur cinq ans sont ainsi passés de 1,6 à 1,9%. Pour les crédits avec échéance à dix ans, ils se sont envolés de 2,2 à 2,6%, soit une hausse de 17% en l'espace de quelques semaines.
Toutefois, l'augmentation n'ayant véritablement débuté qu'autour de la mi-mai, l'impact sur les moyennes trimestrielles demeure faible. Les taux de 1,4% pour les hypothèques sur un an et de 1,6% pour une échéance à cinq ans restent quant à eux inchangés. Sur 10 ans, la valeur de référence passe de 2,2 à 2,3%.
Pas de panique
La hausse des taux n'a pour l'essentiel touché que les hypothèques fixes à long terme, alors que celles à taux variable se sont maintenues à 2,7%. Outre un environnement de taux plus élevés, le 2e trimestre s'est aussi caractérisé par une volatilité plus marquée.
Pour les preneurs de prêts hypothécaires, il n'est plus certain qu'ils pourront continuer à profiter de la faiblesse des taux d'intérêt dans les semaines ou les mois à venir, observe Comparis.ch. Ceux-ci varient quotidiennement, la tendance étant à la hausse. De ce fait, la date de conclusion d'une hypothèque ou le fait de fixer le taux actuel avec un emprunt à terme peuvent avoir des répercussions importantes.
Selon Stefan Rüesch, expert bancaire de Comparis.ch, la hausse des taux s'accompagne d'un durcissement des critères d'octroi vis-à-vis des propriétaires. Pour ces derniers, la situation n'est plus aussi favorable que celle existant ne serait-ce qu'il y a un an. Mais il ne faut pas non plus céder à la panique, car les taux demeurent encore à un niveau très bas.
