L'Inde a réaffirmé jeudi avec force sa position sur la sécurité alimentaire. D'intenses consultations menées par le directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) Roberto Azevedo se sont poursuivies à Bali pour sauver la conférence d'un fiasco.
En fin de soirée à Nusa Dua, les ambassadeurs sont rentrés à leur hôtel se coucher. "Aucune communication ne sera faite encore aujourd'hui. Il faut attendre vendredi", a confié un ambassadeur africain. "Des consultations très sérieuses ont été menées par le directeur général Roberto Azevedo. Il y a davantage d'optimisme ce soir", a-t-il dit, contredisant d'autres voix plus sceptiques.
En attendant le dénouement, l'Inde a réaffirmé jeudi avec force en public sa position sur la sécurité alimentaire. Vedette incontestable de la conférence, le ministre indien du commerce Anand Sharma a fait salle comble et répondu pendant une heure aux questions pour expliquer la position de son pays.
"Mieux vaut ne pas avoir d'accord qu'en avoir un mauvais. Un compromis reviendrait à sauver l'OMC, au détriment des centaines de millions de nécessiteux visés par nos programmes d'aide alimentaire", a déclaré le ministre.
Et d'insister: "Je ne suis pas venu ici pour négocier un accord, ni pour mendier une clause de paix, mais pour défendre l'agriculture de subsistance". La sécurité alimentaire est un "droit inaliénable, inscrit dans plusieurs textes des Nations unies", a-t-il affirmé.
L'espoir d'un sauvetage in extremis réside dans un assouplissement de la position des Etats-Unis et de leurs partenaires sur la clause de paix, limitée à quatre ans dans le texte sur la table, et destinée à permettre à l'Inde de réaliser son programme d'achats publics de céréales sans risquer une plainte devant l'organe de règlement des différends de l'OMC, puis des sanctions commerciales.
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