La zone euro a donné son feu vert au versement d'une tranche de prêts d'un milliard d'euros (1,2 milliard de francs) dans le cadre du deuxième programme d'assistance à la Grèce. Une somme qui était bloquée depuis des mois suite à des négociations houleuses entre Athènes et la troïka.
"Je note avec satisfaction que la Grèce a répondu aux quatre demandes de la troïka représentant ses créanciers", a affirmé le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem. La Grèce a mis en place des réformes importantes, a-t-il souligné: une réforme de l'administration publique, la restructuration ou liquidation de trois entreprises publiques qui devaient être privatisées, une réforme du statut des avocats et une autre pour améliorer la situation financière des deux compagnies fournissant l'eau.
La moitié de la somme sera versée cette semaine et proviendra du Fonds de secours de la zone euro (FESF). Elle servira à couvrir les besoins financiers du pays, a indiqué dans un communiqué à part le FESF. Celui-ci doit encore verser 10,2 milliards d'euros à la Grèce.
L'autre moitié correspond aux bénéfices restants des banques centrales de la zone euro sur les obligations grecques et sera versée dans le même temps sur un compte bloqué via le Mécanisme européen de stabilité (MES).
Le chef de l'Eurogroupe espère désormais que les autorités grecques et la troïka vont "rapidement achever leurs discussions, afin de permettre l'achèvement de l'examen en cours du programme d'ajustement économique du pays".
Cette issue n'était pas évidente, tant les discussions entre la Grèce et ses créanciers sont houleuses. Lundi soir, les négociations entre les deux parties se sont achevées sans l'accord permettant de conclure le laborieux audit des réformes du pays en cours depuis septembre et interrompu trois fois.
A la sortie d'un entretien avec le Premier ministre Antonis Samaras, le ministre des Finances Yannis Stournaras s'était montré très pessimiste sur les chances de déblocage de la tranche d'aide.
