Raoul Weil, ex-cadre d'UBS accusé d'avoir aidé des milliers d'Américains à se soustraire au fisc, a plaidé mardi non coupable devant le tribunal fédéral de Fort Lauderdale, en Floride. Il comparaissait pour la seconde fois devant cette cour.
Le Ministère public a de son côté affirmé que l'ancien patron des affaires internationales de gestion de fortune d'UBS aurait aidé, avec d'autres banquiers non identifiés, quelque 20'000 Américains fortunés à dissimuler au fisc quelque 20 milliards de dollars (environ 18 milliards de francs). M. Weil risque jusqu'à cinq ans de prison.
"Raoul Weil a plaidé non coupable et souhaite un procès", a indiqué l'avocat de la défense à la sortie de l'audience qui n'a duré que quelques minutes.
Le banquier suisse a comparu pour la première fois à la mi-décembre. Il a alors été libéré en échange d'une caution de 10,5 millions de dollars (9,3 millions de francs), a dû renoncer à son passeport et été placé sous surveillance électronique.
Agé de 54 ans, Raoul Weil a été arrêté en Italie, à la mi-octobre. Après près de deux mois de prison, il a été extradé aux Etats-Unis.
A la suite de la publication de l'acte d'accusation en novembre 2008 déjà, Raoul Weil avait décidé de renoncer temporairement aux fonctions qu'il occupait depuis 2007. Le numéro un bancaire helvétique s'est séparé de lui en avril 2009.
Le banquier a toujours nié les accusations portées contre lui, les jugeant "totalement injustifiées et dénuées de tout fondement factuel".
En février 2009, la banque UBS elle-même avait dû verser 780 millions de dollars aux autorités et leur livrer le nom de plusieurs milliers de ses clients américains soupçonnés de frauder le fisc.
