Après une année de réorganisation et de planification pour de nombreuses entreprises, le marché suisse des fusions et des acquisitions retrouvera de sa vigueur en 2014. Le cabinet KPMG s'attend à des opérations d'envergure dans les secteurs industriel et pharmaceutique, ainsi que dans la finance.
"Le temps des mégatransactions va revenir en Suisse", a affirmé la société d'audit et de conseil. Le quatrième trimestre 2013 a donné le ton, avec un doublement du volume des opérations à 9,7 milliards de dollars (8,7 milliards de francs) par rapport au trimestre précédent.
Les efforts de concentration et de restructuration ont dominé l'an passé, relève Patrik Kerler, responsable des fusions-acquisitions (M&A) chez KPMG. Les portefeuilles ont été réévalués, avec à la clé, de nombreuses cessions d'activités, telles que la vente par Novartis de son unité de diagnostics sanguins à l'espagnol Grifols pour 1,7 milliard de dollars, la plus grosse opération du dernier trimestre.
Ces processus sont maintenant très avancés dans la plupart des firmes, estime KPMG. Les réserves libérées grâce aux optimisations pourraient ainsi être consacrées à des emplettes au cours des douze prochains mois. Par ailleurs, nombre d'instituts financiers suisses disposent encore de fonds à investir dans ce but.
Conjoncture incertaine oblige, 2013 aura donc été une année de soigneuse préparation. KPMG estime que le nombre total d'opérations a chuté de 10,5% au regard de 2012, à 315. Le volume global a lui dégringolé de 71% à 33 milliards de dollars, un plus bas depuis la crise financière de 2008.
Pour rappel, selon les statistiques d'Ernst & Young (EY), la quantité de transactions s'est contractée en 2013 de 4% à 508, pour un volume de 23 milliards de dollars, soit moins d'un cinquième de celui de 2012. Sans la mégafusion survenue cette année-là des mastodontes zougois des matières premières, Glencore et Xstrata, le recul en glissement annuel atteint 67%.
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