La Banque cantonale de Zurich (BCZ) a dégagé l'an dernier un bénéfice net en croissance de plus de 7 % à 797 millions de francs. La première banque cantonale du pays souhaite régler son implication dans le conflit fiscal avec les Etats-Unis d'ici à la fin de l'année en cours.
La BCZ n'entre toutefois pas dans le détail, notamment par rapport à l'ampleur de l'amende à payer pour avoir encouragé des clients américains à pratiquer l'évasion fiscale. Elle a toutefois constitué une provision générale de 210 millions de francs, plus de quatre fois plus importante que lors de l'exercice 2012 (46 millions).
La part dédiée au règlement à terme des poursuites en cours outre-Atlantique n'est pas précisée. Mais l'établissement écrit avoir provisionné en vertu des recommandations de l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA).
S'exprimant vendredi à Zurich, le chef de la banque privée à la BCZ, Christoph Weber, a dit espérer trouver une solution avec la justice et les autorités fiscales américaines d'ici à la fin de l'année. Cette mesure permettrait de charger l'exercice 2014, a précisé le président du conseil de banque, Jörg Müller-Ganz.
La BCZ a encore dit souhaiter faire le ménage dans sa clientèle étrangère. L'idée consiste à se mettre en conformité fiscale sur tous les marchés jusqu'à mi-2015. Plus de 100 pays sont concernés, a noté Christoph Weber. Le plan concerne pas moins de 9000 clients. Des exceptions sont prévues pour les Suisses de l'étranger.
En ce qui concerne 2013, le bénéfice brut, qui reflète l'activité opérationnelle, a augmenté de 2,5 % par rapport à l'année précédente pour se fixer à 877 millions de francs. La banque, numéro quatre du secteur en Suisse derrière UBS, Credit Suisse et Raiffeisen, estime avoir réalisé un exercice solide.
La performance rejaillira sur les collectivités publiques, canton et communes, qui recevront au total 369 millions de francs de dividende, un peu moins toutefois que les 374 millions perçus un an plus tôt. Au-delà, l'établissement va affecter 428 millions au renforcement de ses fonds propres.
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