Le géant du refinancement hypothécaire Freddie Mac, sauvé in extremis de la faillite en 2008 par des aides publiques, a plus que quadruplé ses bénéfices l'an dernier. Il est devenu un investissement plus que rentable pour le gouvernement américain.
"Freddie" a enregistré un gros bénéfice de 48,7 milliards de dollars l'an dernier, contre 11 milliards l'année précédente. Au quatrième trimestre, le bénéfice s'est élevé à 8,6 milliards, lui permettant d'enchaîner neuf trimestres consécutifs de gains.
Fort de ces gras bénéfices, "Freddie" a versé un dividende de 71,34 milliards de dollars au Trésor au 31 décembre, soit davantage que les 71,33 milliards d'aides publiques reçues pour lui éviter le pire au plus fort de la crise financière.
L'accord avec l'État ne prévoit pas de sortie de tutelle et Freddie devrait donc continuer à verser des dividendes au Trésor. Il prévoit de lui verser 10,4 milliards de dollars supplémentaires en mars. Au total, la firme aura versé 81,8 milliards de dollars au gouvernement américain.
La soeur jumelle de Freddie Mac, Fannie Mae a, elle aussi, annoncé la semaine dernière avoir fini de rembourser l'aide colossale de 116,1 milliards de dollars reçue de l'Etat fédéral depuis 2008.
Alors que pendant longtemps l'investissement de l'État américain dans ces deux sociétés jumelles a ressemblé à un puits sans fonds, le gouvernement, qui doit encore se prononcer sur l'avenir de ces institutions, pourrait bien en tirer profit.
Fannie Mae et Freddie Mac ont frôlé la faillite pendant la crise à cause de milliers de prêts de mauvaise qualité octroyés à des ménages insolvables (subprime) et qui ont été rachetés à de multiples banques. Lorsque le marché immobilier américain s'est effondré à partir de 2007, ces prêts et les titres financiers qui y étaient adossés ont perdu toute valeur.
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