Julius Baer a acquis 50 % supplémentaires du gestionnaire de fortune brésilien GPS, basé à São Paolo. Cette part vient s'ajouter aux 30 % déjà achetés en 2011, ce qui porte la participation du groupe bancaire zurichois à un total de 80 %. Le montant de la transaction n'est pas révélé.
L'opération vient couronner une coopération "très réussie jusqu'à présent" et concrétise l'objectif stratégique de Julius Baer de mettre sur pied une activité de gestion de fortune leader au Brésil, souligne mardi la banque établie à Zurich.
Cette augmentation au Brésil, premier marché d'Amérique du Sud en matière de gestion de fortune, s'inscrit dans la stratégie de Julius Baer de renforcer sa présence dans les pays émergents.
GPS, qui chapeaute les sociétés GPS Planejamento Financeiro et CFO Administração de Recursos, constitue le plus grand gestionnaire de fortune indépendant du Brésil. Il emploie plus de 120 personnes et gère quelque 6 milliards de francs.
L'établissement, qui se concentre sur les personnes très fortunées, a été lancé par trois associés, José Eduardo Martins, Marco Belda et Roberto Rudge et a constamment étoffé ses affaires. Ces dix dernières années, GPS a affiché une croissance non seulement vigoureuse mais aussi rentable. Depuis 2011, la banque a quasiment doublé les actifs sous gestion.
Les actuels partenaires de GPS, dont la marque sera conservée, continueront de gérer l'entreprise qui sera intégrée au sein de Julius Baer. Le gestionnaire de fortune zurichois disposera de la majorité des représentants au sein du conseil d'administration de son partenaire brésilien. Deux dirigeants de Julius Baer viendront compléter la direction de l'institut brésilien.
La transaction devrait contribuer au bénéfice ajusté par action de Julius Baer dès cette année, d'un petit montant à un chiffre, selon l'établissement zurichois.
Julius Baer disposera d'une présence étendue à plus de 25 pays, avec une cinquantaine de sites. Les coûts élevés de cette intégration ont toutefois pesé l'an passé sur la rentabilité de l'établissement, lequel, en dépit d'une robuste performance opérationnelle, a vu son bénéfice net se replier de 30 % à 188 millions de francs.
