La vague de licenciements dans le secteur bancaire en Suisse va continuer, selon le président romand de l'Association suisse des employés de banque (ASEB), Jean Christophe Schwaab. Et paradoxalement, les banques ont de la peine à trouver du personnel qualifié.
"On se demande si certaines entreprises ne trichent pas en étalant les licenciements pour éviter d'appliquer les règles du licenciement collectif", déclare Jean Christophe Schwaab, dans une interview parue mardi dans "L'Agefi". "Il arrive aussi que des banques camouflent les suppressions d'emplois en réaffectations pour éviter de devoir négocier un plan social".
Selon le conseiller national (PS/VD), il "n'y a pas suffisamment de pressions sur les banques pour les pousser à changer d'attitude. Notre association intervient chaque fois qu'elle le peut, mais beaucoup de lacunes persistent en matière de partenariat social dans ce domaine."
Paradoxalement, et en même temps qu'elles licencient, les banques ont de la peine à trouver du personnel qualifié. Selon Jean Christophe Schwaab, la fin du secret bancaire et les nouvelles réglementations poussent les banques à transformer leurs modèles d'affaires et à engager du personnel qui réponde à leurs nouveaux besoins en compétences. Cela explique l'existence de nombreux postes vacants.
Pour le Vaudois, voyant qu'il n'y a pas d'adéquation entre leurs besoins et les compétences disponibles sur le marché, les établissements bancaires devraient investir dans des programmes de perfectionnement pour recycler leurs collaborateurs actuels.
