Elle avait promis de s’amender. Basée à Zoug, Glencore, numéro un mondial des métaux, s’était vu accusée en 2012, par les ONG suisses Pain pour le prochain et Action de carême, d’employer des méthodes expéditives pour faire régner l’ordre autour de ses mines de la région de Kolwezi, en République démocratique du Congo (RDC), de ne pas payer l’entier de ses impôts et de porter atteinte à l’environnement. Le géant avait reconnu des torts.
Ces mêmes ONG dénoncent aujourd’hui plusieurs manquements dans la mise en œuvre de ses promesses. Elles se demandent si la société a payé tous les impôts. Glencore Xstrata a omis, pointe l’ONG américaine Global Witness, d’offrir un prix correct à la société publique Gécamines lorsque celle-ci a vendu une filiale pour un prix sous-évalué à Dan Gertler, un homme d’affaires israélien proche du président Joseph Kabila, pour racheter cette société au tarif plein deux ans plus tard. Selon Global Witness, ce sont 67 millions de dollars qui ont ainsi échappé aux caisses de la RDC. Enfin, la sécurité de Glencore continue d’user de violence inutile contre certains habitants de la région de Kolwezi, une grande mine de cuivre reste ouverte au cœur d’une réserve de chasse, et une autre pollue toujours un cours d’eau.
Glencore jure agir selon la loi et a ouvert ses mines à des représentants des ONG. Mais ces dernières exigent de la transparence dans les comptes et un meilleur comportement sur le terrain.
