Le président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi s'est dit "confiant" quant à l'efficacité des mesures annoncées début juin par l'institution pour dynamiser l'économie en berne de la zone euro. Il a dans le même temps appelé à nouveau les gouvernements à faire plus.
"Je suis confiant dans le fait que le paquet de mesures que nous avons annoncé début juin va contribuer à donner l'impulsion attendue à la demande (au sein de la zone euro). Nous nous tenons prêts à ajuster davantage la position de notre politique", a déclaré l'Italien. Il s'exprimait à l'occasion du forum économique et monétaire de Jackson Hole (Wyoming) aux Etats-Unis.
Pour autant, "aucun accommodement budgétaire ou monétaire ne peut compenser les réformes structurelles nécessaires dans la zone euro", a une fois de plus martelé M. Draghi. Il a rappelé que la reprise au sein de la zone restait "uniformément faible" et le chômage élevé.
"Les mesures structurelles nationales qui permettent de s'attaquer à ces problèmes ne peuvent plus être reportées. Cet agenda de réformes couvre le marché du travail, les marchés de produits ainsi que les actions de soutien à l'environnement des affaires", a précisé le président de la BCE.
Celui que les marchés surnomment "Super Mario" a notamment insisté sur l'urgence à agir en faveur de l'emploi et des marchés du travail, dont l'hétérogénéité au sein des pays est source, selon lui, "de fragilité pour l'union monétaire".
Début juin, l'institution monétaire de Francfort avait abaissé pour la sixième fois depuis novembre 2012 son principal taux directeur à un nouveau plus bas historique, 0,15%. Elle avait dévoilé un vaste éventail d'outils destinés à soutenir la demande de crédit en zone euro et contrer le risque grandissant de déflation, synonyme pour de nombreux observateurs de marasme économique.
Parmi ces mesures figure un programme de prêts ciblés et à très long terme (TLTRO), dont le premier sera accordé en septembre et qui "a déjà suscité un intérêt significatif de la part des banques", s'est félicité M. Draghi.
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