Dans un contexte dit "difficile", les banques cantonales suisses ont vu leur rentabilité diminuer au premier semestre 2014. Les 24 établissements ont dégagé un bénéfice net cumulé de 1,4 milliard de francs, un montant en repli de 2,4% en comparaison annuelle.
Le résultat brut, reflet de la performance opérationnelle, a pour sa part fléchi de 3,8% à 2 milliards de francs, précise l'Union des banques cantonales suisses (UBCS) dans un communiqué publié mardi.
Les instituts pâtissent non seulement d'une "pression réglementaire croissante", mais surtout du bas niveau des taux d'intérêt qui rogne les marges des opérations d'intérêts - leur principale source de revenus avec une part de 63,3%. Ces dernières ont fléchi de 0,8% à 2,6 milliards de francs.
Les autres activités ont également souffert, en raison d'une "moindre volatilité du marché" et d'une attitude attentiste des investisseurs. Les recettes issues des opérations de négoce ont ainsi chuté de 18,2% à 374 millions de francs, tandis que celles provenant des opérations de commissions et des prestations de service ont régressé de 1,2% pour tomber à 1 milliard.
Au total, les produits d'exploitation se sont élévés à 4,17 milliards de francs, soit 3,1% de moins qu'un an plus tôt.
Les banques cantonales ont, du reste, comprimé leurs coûts, leurs charges d'exploitation s'étant contractées de 2,4% à 2,2 milliards de francs. Elles ont, en revanche, perdu en efficacité: le ratio charges/produits a progressé à 53,2%, contre 52,8% un an auparavant.
A fin juin, la somme de bilan se montait à 524 milliards de francs, en hausse de 2% sur un an. Les prêts à la clientèle se sont accrus de 1,9% à 324 milliards, tandis que les avoirs des clients se sont étoffés de 0,8% pour s'établir à 337 milliards.
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