Les dix principales banques cantonales en termes de volume d'obligations sont parées pour un krach immobilier, estime Vontobel. Grâce à leur solide capitalisation et aux provisions disponibles, elles sont également en mesure de faire face à une éventuelle amende du fisc américain.
Sur l'ensemble des 24 banques cantonales du pays, l'étude de la banque Vontobel couvre les dix premiers établissements à l'aune du volume d'obligations en circulation. Il s'agit des banques d'Argovie, de Bâle et de Bâle-Campagne, des Grisons, de Lucerne, de Schwytz, de Saint-Gall, de Thurgovie, de Zurich et de Zoug. Aucun institut romand ne figure au "top 10".
En 2013, les dix banques examinées affichaient des ratios de fonds propres situés entre 13,9% et 18,9%. Avec une hypothétique dégringolade de 30% des prix de l'immobilier, le ratio de capital total diminuerait en moyenne d'environ 310 points de base (3,1%), selon Vontobel.
En cas de crash, sept banques pourraient maintenir un ratio de capitalisation conforme aux exigences de l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA). Celles de Bâle, de St-Gall et de Zurich devraient, elles, lever des capitaux supplémentaires. Toutes resteraient cependant au-delà du niveau d'intervention de la FINMA.
A l'exception de trois banques cantonales, les spécialistes de Vontobel tablent pour 2014 sur une nouvelle amélioration du ratio de fonds propres, quoique moindre que l'année précédente. A supposer que rien ne vienne perturber le marché suisse de l'immobilier, nuancent-ils.
Les éventuelles amendes infligées par le Ministère américain de la justice (DoJ) aurons un impact négatif sur la capitalisation, prévoient les auteurs. Toutefois, il devrait être limité en raison de la solide thésaurisation d'une part et des provisions déjà réalisées en 2013 d'autre part.
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