Le taux de vacance des logements en Suisse s'est nettement accru au troisième trimestre 2014, à 1,08% de l'offre globale. Cette envolée "surprenante" est la conséquence d'une production sans cesse accrue de logements, note jeudi Credit Suisse dans son dernier moniteur immobilier.
Le nombre de logements inoccupés a augmenté en particulier dans les régions touristiques et à la périphérie des agglomérations. Si la demande reste solide, des mesures réglementaires contraignantes et le niveau souvent bien élevé des prix ont restreint le cercle des acheteurs, relève l'établissement zurichois.
Les facteurs qui ont inexorablement conduit à une suroffre sur le marché des surfaces de bureaux affectent à présent aussi le marché du logement, mais dans une moindre mesure. Les faibles taux d'intérêt attirent en effet les investisseurs sur le marché immobilier et entraînent une forte production dans ce secteur.
Sur le marché de la location, la suroffre avait pu être évitée pendant longtemps grâce à une immigration supérieure à la moyenne depuis 2007. Or, celle-ci a diminué de 4% depuis le début de l'année, en comparaison annuelle. Credit Suisse estime ainsi que la demande de logements en lien avec l'immigration "a dépassé son zénith", même si elle reste solide.
Les taux de vacance sur les cinq principaux marchés de surfaces de bureaux suisses ont connu une forte hausse de 9,7% en rythme annuel. Le problème est particulièrement aigu à Zurich, où 215'000 m2 de bureaux étaient inoccupés en juin dernier, soit 3,4% du stock de surfaces estimé de la ville.
Dans les quatre autres grands centres, l'évolution du taux de vacance reste dans la norme. La situation s'est même améliorée sur le marché genevois, en raison du manque de place et des obstacles administratifs à la construction qui ont empêché de voir un nombre trop élevé de surfaces de bureaux émerger.
Clik here to view.
