Assailli par deux enquêtes diligentées par la Finma, Pierre-Marcel Revaz, patron du Groupe Mutuel, numéro deux de l’assurance maladie en Suisse (numéro un dès janvier, après l’intégration de Supra), a été contraint au départ. Un retrait promis de longue date selon l’assureur valaisan, mais qui intervient à un moment particulièrement agité.
Le gendarme des marchés financiers lui reproche, d’une part, d’avoir mal calculé la répartition des primes entre ses différentes catégories d’assurés et, d’autre part, le soupçonnerait de concentrer trop de pouvoir entre ses mains et celles de ses proches. En conséquence, le groupe, qui doit rembourser ses assurés ayant trop payé, ferait face à un trou de 10 millions de francs.
Il serait surtout soupçonné d’avoir trop longtemps subventionné ses prestations d’assurance de base avec les revenus des complémentaires. Mais, faute de détails, les questions sur cette affaire restent nombreuses: si c’est vrai, depuis combien de temps ce système est-il pratiqué? D’autres assureurs font-ils de même? Si oui, pourquoi la Finma n’intervient-elle que maintenant, contre ce seul assureur? Décidément, le monde de l’assurance maladie n’a pas fini d’étonner.
