Les temps sont durs pour les gérants institutionnels. Avec la fin du secret bancaire, c’est sur eux que les banques comptent accroître leurs affaires et leurs marges. Aussi, la concurrence est plus féroce que jamais pour gagner de nouveaux clients intéressés par les fonds de placements et les solutions d’investissement dans le 2e pilier.
De plus, certaines niches bien confortables disparaissent. Les placements sans risque ne rapportent plus rien et les rétrocommissions – ces gestes commerciaux que font les gros gérants internationaux à leurs apporteurs d’affaires – doivent être annoncées aux clients, voire leur être retournées. A ce jeu, seuls les plus performants et les moins chers survivent.
Swisscanto, fondée en 1993 par les banques cantonales, ne ferait-elle plus partie des meilleurs en dépit de sa 4e place sur le marché suisse, assurée par ses 53 milliards sous gestion? Ses propriétaires ont décidé de la vendre. Trois candidats semblent s’être annoncés, mais seule la Banque cantonale de Zurich confirme.
Une telle acquisition lui permettrait de doubler la fortune qu’elle gère actuellement (52 milliards), ce qui conforterait sa place parmi le club des grands, composé par ailleurs d’UBS, de Credit Suisse et de Pictet. Un argument de poids face à une nuée de concurrents plus résolus que jamais à faire leur place.
